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 Préparation physique à la survie

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Messages : 37
Date d'inscription : 23/08/2011

Préparation physique à la survie Empty
MessageSujet: Préparation physique à la survie   Préparation physique à la survie Icon_minitimeLun 23 Jan - 9:02

Introduction

La préparation à la survie, pour moi, tient en 4 étapes (et j'en ai piqué trois à NDS : Alain Baeriswyl et Philippe Perotti, merci à eux de si bien nourrir mes réflexions) :

* préparation psychologique --> préparation psycho-émotive fondamentale aux situations de survie (mindset)
* préparation informationnelle --> prise d'infos, connaissances spécifiques, culture générale
* préparation physique --> développement de qualités physiques qui aideront à survivre
* préparation matérielle --> acquisition d'outils qui prolongeront notre volonté et notre savoir faire (sans plus)

Ces quatre niveaux de préparation se conçoivent à la manière d'une pyramide, où chaque étage est déterminant dans l'efficacité de tous ceux qui sont posés dessus :

Image:Pyramide.png

Or, si sur tous les forums (le mien compris) on attache apparemment une immense importance à la préparation matérielle (tout le monde aime parler matos, acheter du matos, montrer son matos), les trois autres points sont furieusement négligés, et le plus négligé de tous est fort probablement la préparation physique. Les raisons pour lesquelles les gens qui se disent préparés négligent cette préparation leur appartiennent. Loin de moi l'idée de juger, d'autant que j'ai moi aussi déjà eu plein de kilos en trop, un emploi du temps de con, des nuits hachées à cause des bébés, un boulot stressant, un environnement qui s'y prêtait mal, etc. Je ne souhaite jeter la pierre à personne mais bien au contraire offrir des pistes de réflexion et des ébauches de solutions concrètes et surtout réalisables. Cette idée me vient, je le dis avec gratitude, d'Olivier Lafay et des penseurs constructivistes qui l'ont précédé (oui je considère Olivier comme un penseur et un faiseur constructiviste Smile) : c'est lui qui -- pour autant que je sache -- a été le premier à appliquer des modèles psychologiques pertinents au développement physique dans le monde réel, concret. Celui où on n'a pas déjà un corps parfait ni une salle de gym avec coach privé à disposition, ni nécessairement trois heures par jour à investir dans son entraînement... Smile Il propose une méthode simple, efficace et accessible... et qui fonctionne. J'en reparlerai plus loin.


La nature imprévisible des situations de survie

Une situation de survie, par définition, est imprévue. Elle est, en fait, une situation qui dépasse nos capacités d'adaptation habituelles. Dans la vie de tous les jours, nous subissons des stress gérables (parce que nous y sommes préparés). Par exemple, la bactérie du tétanos entre dans notre corps. Noter système immunitaire, vacciné, la détruit. Fin de l'histoire. Pourtant, il y a 100 ans, cette même situation tuait encore plein de gens. C'était, à l'époque, une situation de survie... autrement dit une situation qui dépassait les capacités adaptatives/réactives de plein de gens, qui en mouraient. Très simplement, donc, en développant ses capacités d'adaptation et de réaction aux agents stressants divers, on augmente le champ des situations gérables pour nous. Un indien d'amazonie, pieds nus dans la jungle et équipé d'un petit couteau à patates, n'est pas dans une situation de survie. Il vit, tout simplement... parce qu'il est parfaitement adapté, donc préparé, à cet environnement. Il a les infos, il est adapté psychologiquement et physiquement. Son matériel, qui n'est que le prolongement de son savoir faire, est suffisant.

Imaginons maintenant que notre indien se retrouve confronté à un changement brutal. Brusquement, il se retrouve à Brooklyn en plein hiver. Subitement, tout change :

* il n'a plus toutes les infos pour fonctionner : son savoir-faire et ses acquis de jungle ne sont pas entièrement transposables en ville ;
* psychologiquement, les changements d'ambiance, de sons, d'environnement, de modes de communication et autre sont tellement importants qu'il subit un stress considérable ;
* physiquement, le pression sur son système immunitaire (des millions de virus et bactéries nouveaux) et le froid le mettent à rude épreuve ;
* matériellement, son petit couteau lui sera sans doute utile pour bricoler ou se défendre, mais des vêtements chauds et des chaussures pour ne pas se geler les pieds sur le béton froid seraient plus utiles...

Bref, si on catapulte un indien d'amazonie à Brooklyn en hiver, il se retrouve directement en situation de survie : son environnement dépasse complètement ses facultés d'adaptation. Et sa survie dépendra d'une seule et unique chose : sa capacité à compenser cette inadaptation (de diverses manières) pour rendre de nouveau la chose gérable. Pour ce faire, il aura bien sûr besoin d'une grande robustesse psychologique (pour ne pas s'effondrer et abandonner), il aura besoin de connaissances générales étendues, il aura besoin de savoir faire, d'inventivité... mais il aura aussi besoin de réagir physiquement et de lutter avec son corps. Et plus son corps sera robuste et adaptable, et plus il pourra compter sur lui en tant qu'outil, et non pas uniquement en tant qu'enjeu.

La préparation à la survie, donc, consiste essentiellement à développer ses capacités d'adaptation au changement. Et la préparation physique à la survie consiste, pour sa part, à préparer son corps à subir des changements, et à être un outil efficace dans ce travail d'adaptation.
Outil spécialisé ou outil polyvalent ?

Nous sommes tous d'accord pour dire que le meilleur outil qui soit pour planter un clou reste... le marteau pneumatique. Mais la hachette, de son côté, offre d'autres avantages. Elle peut planter un clou mais aussi couper du bois, le refendre, etc. Il est intéressant de pouvoir utiliser des outils spécialisés en grand nombre pour accomplir des tâches diverses. Cependant, nous n'avons qu'un seul corps, et il est difficile d'en utiliser plusieurs (plusieurs corps différents, on appelle ça une équipe... mais c'est un autre débat). Aussi, dans une optique de préparation générale à la survie, on s'efforcera de développer son corps de manière générale, en évitant la spécialisation (sauf si on s'engage dans un type d'activité précise qui entraînera un risque spécifique : exemple l'exploration polaire qui demande normalement assez peu de résistance à la chaleur et où un physique massif pourra être un avantage). On évitera donc de se spécialiser au point de renoncer à des qualités physiques essentielles. Le marathonien qui se sèche vraiment et élimine trop de masse musculaire au profit de l'endurance pourra bouger vite et loin, mais s'il doit arracher une portière de voiture pour survivre, y arrivera-t-il ? Le "powerlifter" de 130kg qui retourne des voitures pour s'amuser pourra-t-il grimper 200m de dénivelés rapidement pour échapper à une crue sans détresse cardiaque ? Le bodybuilder, avec ses 95kg de muscles secs, pourra-t-il supporter une chute dans l'eau glacée ? Pourra-t-il y rester une heure sans mourir de froid ?

Dans une optique de survie, une performance spécialisée n'est pas vraiment utile. Ce qui compte le plus, c'est de ne pas avoir de point trop faible. D'être un bon généraliste. Travailler en priorité sur ses points faibles est donc une bonne stratégie à envisager.

Les parties suivantes décrivent tour à tour les points qui me semblent les plus importants à développer pour ce qui est de la préparation physique aux situations de survie. A chacun de voir pour lui-même et son contexte lesquels sont pertinents, et de travailler sur ce qui lui semble utile.
Acclimatation

En l'exposant progressivement à la chaleur, au froid, ou à l'altitude, notre corps s'y adapte. De tolérer un léger inconfort thermique (baisser un peu le thermostat, rester en t-shirt un peu plus longtemps) prépare le corps à lutter un peu mieux contre le froid ou le chaud. Pour les sportifs, l'acclimatation à un changement brutal de température se fait en quelques jours. Pour un sédentaire, il faut quelques semaines. Des facteurs morphologiques entrent bien sûr en ligne de compte. Comme notre corps produit de la chaleur en fonction de son volume, et qu'il la perd en fonction de sa surface, les trapus résistent mieux au froid, et moins bien à la chaleur (rapport surface/volume mieux adapté au froid). A contrario, les grands minces sont en moyenne plus frileux, mais résistent mieux à la chaleur (rapport surface/volume mieux adapté au chaud). De manière générale, plus de masse (musculaire ou adipeuse) permet de mieux supporter le froid. Les grands minces qui veulent se préparer au froid auront donc avantage à essayer la musculation et le régime sumo pendant quelques semaines. A contrario, les trapus et costauds qui souffrent de la chaleur auront intérêt à amincir au maximum leur couche adipeuse pour maximiser les échanges thermiques.
Froid

Exposé régulièrement et progressivement au froid, notre corps développe des mécanismes qui lui permettent d'économiser de l'énergie tout en maintenant une température centrale constante :

* augmentation de la couche adipeuse sous-cutanée (si les apports alimentaires ne sont pas suffisants, les réserves intra-abdominales tendent à se redistribuer sous la peau) ;
* augmentation de la densité des adipocytes bruns dans les zones les plus exposées (les adipocytes bruns sont des cellules graisseuses qui brûlent des graisses dans l'unique but de produire de la chaleur) ;
* réglage très fin des réflexes de vaso-constriction et de vaso-dilatation de manière à isoler la masse sanguine du froid sans pour autant sacrifier les extrémités ;
* augmentation du métabolisme basal ;
* augmentation de l'appétit, notamment pour les lipides (qui, dans un corps acclimaté au froid contribuent largement à la production de chaleur au repos)

(pour plus de détails, voir aussi acclimatation au froid)
Chaleur

Exposé régulièrement et progressivement à la chaleur, notre corps développe des mécanismes qui lui permettent de réguler sa température centrale de manière plus efficace :

* diminution importante de l'appétit et du métabolisme basal ;
* diminution de la couche adipeuse sous-cutanée (une alimentation riche causera un stockage de graisse en région abdominale et intra-abdominale en priorité) ;
* développement de la capacité des glandes sudoripares (chez un sportif acclimaté, la sudation peut atteindre des débits records de 3 voire 4 litres à l'heure dans les cas extrêmes) ;
* amélioration du rendement des glandes sudoripares qui tendent à retenir plus de sels minéraux, et à excréter de l'eau de plus en plus pure ;
* changement du grain de la peau, qui en se relâchant dilate ses pores et augmente sensiblement sa surface via des micro-reliefs : cette augmentation de la surface d'échange transforme la peau en un véritable radiateur
* développement de la densité des vaisseaux capillaires cutanés qui peuvent, chez une personne acclimatée, accaparer 1/3 du volume sanguin pour éliminer efficacement la chaleur.

(Pour plus de détails voir Acclimatation à la chaleur, sur SurvivalWiki)
Altitude

L'altitude, de son côté, pose un problème à cause de la plus faible pression de l'oxygène sur les alvéoles pulmonaires. Moins de pression signifie moins d'oxygénation du sang, et donc une capacité de travail (parfois fortement) diminuée. Pour compenser, l'organisme produit de grandes quantités de globules rouges, ce qui peut causer des troubles adaptatifs parfois graves (notamment du fait d'une augmentation brutale de la viscosité du sang). On parle alors de mal aïgu des montagnes, on MAM. Un seul remède efficace : redescendre, pour reprendre ensuite l'acclimatation en douceur et plus progressivement (si possible médicalement bien sûr).

Plus la prise d'altitude se fait progressivement, plus les chances que l'adaptation du corps se passe bien sont grandes. Le pire étant de monter très vite très haut, comme lorsqu'on descend de l'avion à 3500m, ou qu'on monte en voiture ou en téléphérique jusqu'à 4000 en deux heures (ce qui est désormais possible dans plusieurs endroits du globe).

* Document de JP Herry, médecin de l'ENSA sur alpinisme.com
* Milieu Alpin - La raréfaction de l'air sur SurvivalWiki
* Thèse sur le MAM au Népal

Vaccination/prophylaxie

Une bonne préparation physique, c'est aussi un système immunitaire performant. Un bon état de santé général, une alimentation saine (variée, équilibrée, si possible bio), et un rythme de vie sain (stress contrôlé, sommeil suffisant) sont un bon début. Des vaccinations à jour sont également une sage précaution. Selon les régions du monde que l'on fréquente, des maladies éteintes depuis longtemps en Europe peuvent être rencontrées. En Europe, le strict minimum à avoir (même si les autorités sanitaires recommandent une vaccination bien plus complète, et avec raison) reste la vaccination antitétanique. Des gens meurent encore tous les ans de cette maladie atroce et incurable dans toutes les régions d'Europe.

Pour plus de détails sur les vaccins recommandés avant de partir en voyage : Ministère de la santé Français
Capacité cardio-respiratoire

Les personnes en bonne condition physique restent en mesure de conserver un niveau d'activité plus élevé en période de jeûne. Une fois ses réserves de glucose et de glycogène épuisées, le corps se voit obligé de puiser de l'énergie dans ses muscles et ses réserves de graisses. Cela ne peut se faire qu'à un rythme limité, correspondant en intensité à la moitié environ des capacités maximales de transport d'oxygène de la personne. Meilleure est notre condition physique, donc, et plus nous restons en mesure d'effectuer une activité intense tout en étant en état de jeûne ou d'épuisement.

Le sport d'endurance, outre le fait qu'il permet de développer la capacité cardiaque, permet en plus de développer des chaînes métaboliques utilisant les lipides pour carburant, ce qui est d'autant plus intéressant. L'entraînement à jeûn et un régime hyperlipidique semble favoriser ce type de chaînes métaboliques à des niveaux relativement élevés d'intensité.

En cas d'urgence extrême, la décharge d'adrénaline qui afflue dans notre sang fait augmenter notre fréquence cardiaque jusqu'à des sommets, cela dans le but très net de mobiliser le plus possible les ressources énergétiques du corps pour la survie. Or, plus notre capacité de transport d'O2 est élevée, et plus cette capacité maximale à mobiliser de l'énergie sous stress augmente.

Globalement, un coeur performant est l'aboutissement d'un niveau d'activité physique élevé, ce qui a de nombreux effets secondaires intéressants, dont notamment :

* régulation de la tension artérielle ;
* diminution des risques de diabète, d'ostéoporose, etc.
* diminution du taux de mauvais cholestérol, et de nombreux autres facteurs de risques de maladies cardio-vasculaires...

Très concrètement, si on parle de survie, de faire travailler son coeur de manière régulière prévient bon nombre de maladies qui menacent notre survie à moyen ou long terme... Wink

[discussion sur le forum]

Outre le travail d'endurance, qui est bien sûr la base de tout travail cardio-respiratoire, certains exercices respiratoires permettent de développer un excellent contrôle du diaphragme et des différents muscles liés à la respiration, ce qui les rend plus performants, tout en développant les fonctions cardiaques. C'est l'un des piliers du travail dans le Yoga. C'est également un des exercices proposés par Olivier Lafay dans sont premier ouvrage (que je recommande chaleureusement... et bénévolement Wink).
Puissance musculaire

Lorsqu'on parle de puissance musculaire, il n'est pas rare que le discours sorte du domaine du rationnel. Culturellement, en occident, le fait d'être puissant musculairement a toujours été valorisé chez les hommes, au point que certains tendent à confondre leur valeur personnelle avec la taille de leurs biceps. Le fait est, cependant, qu'il est difficile de discuter rationnellement de développement musculaire, a fortiori dans une optique de survie. Les uns prônent la mobilité et la légèreté. Les autres prônent une musculature puissante et imposante. Comme souvent, la vérité est -- à mon humble avis -- dans le juste milieu.
les avantages des gros muscles en survie

Concrètement, on peut voir des avantages réels au fait d'avoir une grosse masse musculaire en survie :

* Bien évidemment, en cas d'extrême urgence, une personne musclée est capable de fournir un effort plus violent et plus intense qu'une personne qui n'a jamais forcé de sa vie. S'il faut soulever une poutre pour sauver son enfant, arracher une portière de voiture, enfoncer une porte pour sortir d'un immeuble en flammes, le fait d'avoir de gros muscles est indéniablement utile. Fort heureusement, ce type de situation n'arrive pas tous les jours...
* Une grosse masse musculaire produit beaucoup de chaleur dès qu'on l'utilise. Par temps froid, c'est un avantage...
* Même au repos, le fait d'avoir une grosse masse musculaire augmente le métabolisme basal : on brûle plus de calories sans rien faire, ce qui se traduit par une frilosité réduite, même à l'arrêt. Cela est un avantage par temps froid.
* Les gens ayant une grosse masse musculaire ont un peu plus de sang que les autres : leur volume sanguin est supérieur, et donc ils peuvent subir une perte de sang un peu plus importante avant de tomber en état de choc. Pour les mêmes raisons, ils résistent un peu mieux aux intoxications.
* En cas de jeûne et de sous-alimentation, le fait d'avoir une grosse masse musculaire constitue une réserve de protides dans lequel le corps ira puiser pour se fournir en énergie. Le corps "mangera son muscle" jusqu'à un certain point, et donc, au même titre que la graisse, la masse musculaire permet de tenir en cas de jeûne prolongé.
* Une masse musculaire puissante ET souple (donc si la personne ne néglige pas les étirements) maintient et gaine les articulations de manière sûre et efficace : les gens musclés sont plus robustes, se blessent moins et sont généralement plus "solides". Même leur squelette, sollicité par l'exercice, se densifie et se solidifie. La pratique d'un sport comme la musculation réduit ainsi de beaucoup les risques d'osthéoporose, y compris chez les femmes.

les désavantages des gros muscles

* Par temps chaud, la chaleur produite par les gros muscles en mouvement est un handicap réel. Même au repos, ils produisent un peu de chaleur supplémentaire qu'il faudra élminer. Cela se traduit par une sudation plus importante, et donc des besoins en eau augmentés.
* Une personne très musclée, avec un métabolisme de base plus rapide, aura besoin tous les jours d'un peu plus de calories pour maintenir sa masse corporelle, et elle souffrira un peu plus intensément de la faim au cours des premiers jours. La fonte rapide de la masse musculaire fera en sorte que ce phénomène se stabilise de lui-même après quelques semaines.

les mythes liés aux gros muscles

* Les gens musclés n'ont pas d'endurance : c'est faux. Les gens qui ne font QUE de la musculation n'ont pas nécessairement une bonne endurance, parce qu'ils ne la travaillent pas. Ceci dit certains types de musculation (intenses et en séries assez longues, comme les méthodes basées sur le poids de corps) font travailler le coeur de manière soutenue. Couplées à des exercices de souplesse, de respiration et d'endurance, ces séances de musculation développent ou entretiennent la capacité cardiaque, et contribuent à une bonne endurance organique. Contrairement à la croyance populaire, il est par ailleurs possible d'être à la fois un athlète d'endurance ET relativement très puissant et musclé. (Ca n'est pas Ed Donner qui dira le contraire). Evidemment, si on travaille beaucoup son endurance et son cardio, notre prise de masse musculaire se limitera d'elle-même.

* Les gens musclés sont patauds, mal coordonnés, trop lourds : c'est tout le contraire. Un cheval de course, à savoir 500kg de muscles de tendons vous semble-t-il pataud ou mal coordonné ? Le fait est que les exercices de musculation bien faits et agencés de manière intelligente développent aussi la proprioception, la coordination, les chaînes réflexes... les gens musclés ont une meilleure sensation de leur corps, et apprennent généralement plus vite à faire des choses avec celui-ci que les autres. Les performances athlétiques et artistiques de la plupart des gymnastes sont là pour en attester... et ça n'est pas Terry O'Neil qui me donnera tort Wink

Terry O'Neil

* Les gens musclés cognent plus fort que les autres : c'est PARTIELLEMENT vrai uniquement. C'est avant tout la technique de frappe et la longueur des segments qui favorisent la puissance lors de frappes. Ceci dit, une bonne masse musculaire correctement utilisée peut aider à frapper un peu plus fort. Mais si la personne qui frappe ne sait pas se relâcher, ses coups seront freinés par l'action des muscles antagonistes, avec des résultats désastreux.

Flexibilité

Toute bonne préparation physique passe également par le travail de la souplesse. Une bonne souplesse générale permet plusieurs choses :

* une amplitude de mouvements maximale, ce qui permet de produire plus de puissance avec un même segment ;
* une économie d'énergie, puisque les résistances des muscles antagonistes ou de ligaments trop serrés diminuent : les gens souples dépensent moins d'énergie, toutes choses étant égales par ailleurs, que les gens raides ;
* la prévention des blessures directes et indirectes : la souplesse permet aux articulations, muscles et tendons d'être plus élastiques, et donc d'encaisser plus d'énergie sans dépasser de point de rupture (blessure)... elle permet aussi, notamment au niveau du dos, de répartir les tensions uniformément le long des chaînes musculaires et des séries d'articulations, au lieu qu'un seul point "raide" d'une chaîne musculaire ne concentre tous les newtons...
* l'équilibre des tensions entre muscles antagonistes, ce qui stabilise les articulations ;
* d'augmenter son volume respiratoire (les muscles de la cage thoracique, s'ils ne sont pas souples, peuvent limiter son volume)
* etc.

Les exercices d'assouplissement favorisent également la récupération, et facilitent mécaniquement la circulation du sang à l'intérieur même des muscles, ce qui minimise d'autant le risque de blessure, et procure un bien être souvent intense. Fait étonnant, il n'est pas rare qu'un trentenaire qui se mette à travailler sa souplesse de manière méthodique gagne 1 à 2 cm en taille. Il s'agit en fait du simple relâchement des tensions entre les vertèbres qui permettent à la personne de retrouver sa taille normale... !

Olivier Lafay propose une rubrique entière sur la souplesse dans son premier ouvrage (Méthode de Musculation : 110 exercices sans matériel). Une autre voie très intéressante pour le travail de la souplesse peut être trouvée dans le Yoga (lui-même divisé en plusieurs écoles, dont les approches diffèrent un peu : n'hésitez pas à essayer plusieurs cours et profs différents pour trouver ce qui vous conviendra le mieux à vous).
Proprioception / équilibre

La proprioception est la perception, consciente ou inconsciente, de la position et des mouvements de nos membres dans l'espace. Ses mécanismes sont complexes, variés et redondants. D'un point de vue fonctionnel, l'important à retenir est que notre sens proprioceptif ainsi que notre sens de l'équilibre sont des aptitudes qui se développent, et qu'ils préviennent non seulement les chutes mais aussi les lésions articulaires comme les entorses de la cheville ou du genou. En effet, nos capsules articulaires, muscles, tendons et même notre peau sont riches en récepteurs proprioceptifs qui, par divers mécanismes volontaires et involontaires, nous permettent de détecter rapidement tout faux mouvement et de corriger très très rapidement notre posture pour éviter des lésions. Lorsqu'une articulation est saine et que ses circuits proprioceptifs fonctionnent bien, les blessures (entorses, luxations) sont plus rares. Fait intéressant à noter : les exercices de rééducation proprioceptives qui sont généralement prescrits après une entorse peuvent être faits à titre préventif. La marche pieds-nus, favorisant l'instabilité du pied dans tous les plans, permet notamment de développer ce type de mécanismes, et de ce fait aide à prévenir les blessures (voir [Se déplacer pieds-nus).

D'une manière générale, les sports et activités qui mettent le corps en déséquilibre (gymnastique, yoga, danse, judo ou arts martiaux combinant combat au sol, chutes et postures inhabituelles) aident à développer le sens de l'équilibre comme la proprioception, et peuvent aider non seulement à gagner en agilité mais aussi à prévenir les blessures.

La marche en terrain accidenté, faite de manière progressive et douce, permet de développer finement les mécanismes de proprioception, dont la protection des chevilles et des genoux, et le sens de l'équilibre d'un point de vue global. Une fois qu'une bonne proprioception est en place et que les muscles posturaux/stabilisateurs sont bien développés, on peut généralement (pas toujours) se passer des chaussures montantes, qui sont parfois un faux-ami lorsqu'il est question de protéger nos chevilles des entorses (sans parler du fait que la cheville bloquée redirige tous les stress latéraux de la marche sur le genou, qui encaisse tout et en souffre ainsi davantage). Des chevilles en santé, un bon système proprioceptif et une réelle habitude de la marche sur terrain instable sont généralement de meilleures protections contre les entorses que des bottes à tige montante. Ces dernières permettent cependant de pallier à une faiblesse structurelle ou à une fatigue musculaire momentanée (à la fin d'une longue marche par exemple). Elles aident aussi la cheville à supporter une charge inhabituelle (sac lourd, une autre personne sur le dos) ou des impacts (chute, saut). Outre la restriction mécanique qu'elles offrent en bloquant physiquement la cheville, leur contact avec la peau de la cheville et du bas des jambes permet une proprioception plus fine (a condition que la semelle ne soit pas trop rigide et qu'elle permette de sentir un peu le terrain sous le pied).

* http://fr.biolaster.com/traumatologia/lesiones_deporte/propiocepcion_fisiologia
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Proprioception
* http://www.anmsr.asso.fr/journee2004/RODINEAU.pdf

Compétences de base

En situation de survie, on l'aura compris, rien n'est prévisible, si ce n'est le fait que rien n'est prévisible... Il est donc important d'avoir un corps le plus polyvalent possible. Cette polyvalence doit se retrouver non seulement dans les capacités "intrinsèques" et involontaires de notre corps (acclimatation, endurance, etc.) mais aussi dans nos compétences conscientes. Il est important, pour ne pas être pris au dépourvu, d'avoir des compétences minimales dans tous les types de déplacement possibles... Sans être un spécialiste, il est bon :

* d'avoir quelques notions d'escalade : inutile d'être Spider Man, mais de savoir grimper une petite barre rocheuse, de savoir trouver ses appuis, des prises, de pouvoir grimper dans une échelle sans stress, et de faire tout cela en conservant son équilibre est utile tous les jours !
* de savoir tomber sans se faire mal... l'une des meilleures écoles pour ce faire reste le judo !
* de savoir nager, ou au moins garder la tête hors de l'eau et d'être à l'aise dans le milieu aquatique est une compétence irremplaçable ;
* de savoir marcher dans le noir, y compris en terrain accidenté (c'est une compétence qui se développe, sur la base d'une bonne proprioception, voir ci-dessus Wink) ;
* de savoir ramper... sur le ventre, sur le dos, avec ou sans les mains... de savoir rouler, bouger et se déplacer dans tous les sens et de manière totalement libre, est un atout majeur pour prendre pleinement possession de son corps, et pour savoir bouger très vite même dans des situations extraordinaires (la tête en bas dans une voiture accidentée par exemple). Le systema Russe travaille notamment beaucoup tout cela (Un exemple sur Youtube - un autre exemple sur Youtube) ;
* de pouvoir courir longtemps ou sprinter, de pouvoir marcher longtemps, de savoir faire du vélo (y compris du tout terrain), de savoir conduire (conduite défensive, conduite hors piste...)... bref de savoir se déplacer à pieds, en vélo, en voiture, un peu partout...

--DavidManise 23 mar 2009 à 21:04:22 (CET)
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